Interview avec les coordinateurs de science

Dans notre interview de ce mois, nous rencontrons nos coordinateurs de science à l’école : Mme Aline Esta, Mme Baraa Sayed, Mme Farah Koteich, M. Elie Sayah, M. Milad Helou.

  1. Comment développer l’esprit scientifique chez nos élèves ?

Ces dernières années, nous avons axé notre enseignement sur le développement, chez nos élèves, de compétences scientifiques : exploration, recherche, analyse, élaboration d’hypothèses, établissement de situation problématiques, etc.  Nous poussons les élèves, même les plus jeunes, à explorer le monde qui les entoure et à découvrir par eux-mêmes les objets d’apprentissage.

Mais nous avons également utilisé l’esprit scientifique pour développer d’autres compétences qu’ils utilisent toujours : le travail en groupe et la collaboration, l’autonomie et l’indépendance, la responsabilité de chacun.

  • Comment cette méthodologie a-t-elle changé l’enseignement ?

On s’est éloigné de l’enseignement purement théorique pour nous focaliser sur un enseignement centré sur l’élève. Ainsi, nous mettons nos élèves dans des situations problématiques et attendons de l’élève qu’il trouve lui-même la solution. Les expériences sont de plus en plus concrètes, ils peuvent manipuler du matériel afin de valider leurs hypothèses et d’arriver à formuler leurs points d’apprentissage. Enfin, nous privilégions l’enseignement par projet et poussons nos élèves à réaliser des projets scientifiques : étude bibliographique, établir une problématique, réalisation d’expérience, interprétation et discussion scientifique des résultats pour répondre à la question posée.

  • Comment avez-vous jonglé entre l’enseignement en ligne et les expériences ?

Nous avons mis en place des simulations en ligne ou digitales : nous avons utilisé les plateformes et les outils pour servir notre besoin et ne pas couper les élèves des expériences réelles et des situations d’investigation. Nos ressources ont donc été engageantes et ont continué à s’appuyer sur la méthodologie scientifique. Dans les plus petites classes, on a gardé les expériences, et on a demandé aux élèves de préparer le matériel à l’avance quand cela était accessible.

  • Comment l’enseignement des sciences s’inscrit-il dans un monde qui ne cesse d’évoluer notamment pour la jeune génération ?

Il faut savoir que l’enseignement des sciences comporte, grossièrement, deux volets. Le premier concerne le contenu et là nous nous assurons de toucher à des sujets qui parlent à nos élèves mais qui touchent également des problématiques modernes : la pollution, le développement durable, les pandémies et les vaccins, etc.

D’un autre côté, et indépendamment du contenu étudié, nous tenons à développer chez nos élèves un esprit de curiosité et un esprit critique qui leur permet d’être capables d’aborder tous les problèmes en suivant la même démarche et surtout qui leur permet de faire la part des choses. Ainsi, dans ce monde digital où toute information peut être déformée, il est important pour nos élèves d’être capables de prendre du recul, de chercher la vraie information et d’analyser et synthétiser le produit de leur réflexion.

  • Qu’espérez-vous pour nos élèves plus tard ?

Le monde est en constant changement, nous ne savons pas comment il va évoluer. Nous mettons donc nos élèves dans des situations nouvelles constamment et leur apprenons à s’en sortir en utilisant leurs connaissances. Nous espérons donc, dans notre démarche scientifique, les armer correctement pour qu’ils soient capables de faire face à ce que l’avenir leur réserve.

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