La lune brillait d’un étrange éclat argenté et éclairait le vaste ciel nocturne, parsemé de tâches noires inquiétantes ; les nuages.
Soudain, un craquement retentit dans les fourrés et une énorme queue touffue fit son apparition. J’ai sursauté et je me suis éloignée en courant, mais je n’avais pas de chance puisque j’ai percuté une énorme masse de pierre. Devant moi, se dressait un antre au flanc d’une montagne rocheuse enveloppée par la monstruosité de la nuit mais la grotte baignait dans la clarté de la lune. En pénétrant dans ce lieu effrayant, j’ai remarqué des peintures anciennes peintes avec des fruits d’un arôme agréable, d’autres horribles. Du verre craquelé, des sabres et des squelettes humains reposaient sur la terre dure et sèche. Terrifiée, j’ai reculé mais un corps touffu m’a arrêté en plein chemin.
Une fourrure rousse m’embrouillait la vue. Je l’ai vu, dans toute sa splendeur, le légendaire « Cracomolo Avada Kedevralé », qui signifie en suédois le « Monstrueux écureuil des caves ». Il était immense. Ses yeux grands et ronds brillaient comme deux lanternes ambrées. Sa fourrure abondante arborait une couleur rousse et sa truffe coulait. Lorsqu’il s’est approché de moi, j’ai senti son haleine fétide qui ressemblait tellement à l’odeur d’une pizza pourrie qu’elle pouvait terrasser un éléphant.
Lorsque j’ai senti son regard perçant fixé sur moi, j’ai eu un haut-le-corps et mon sang se glaça dans mes veines. J’étais si terrifiée que j’ai couru comme une folle et j’ai grimpé comme un chat sur l’arbre le plus proche en hurlant d’un air épouvanté.
Mélia Bénani EB6 D